Cette thèse de géographie, effectuée sous la Direction de Denis Eckert et Olivier Pliez à l’Université de Toulouse Jean Jaurès, est le fruit d’une recherche de terrain conduite en Jordanie et en Allemagne entre 2013 et 2016.

Soutenue en juillet 2018, elle a été récompensée par le Prix de thèse 2019 de la revue Mappemonde.

En adoptant une approche qualitative et pluridisciplinaire, basée sur l’étude longitudinale des circulations de la population de Deir Mqaren – un village syrien situé entre Damas et la frontière libanaise – cette thèse interroge la dimension réticulaire des mobilités humaines. A travers les récits de vie des réfugiés de cette bourgade et l’analyse de leurs parcours migratoires vers la Jordanie et l’Allemagne, elle décrypte la mécanique des flux au départ de Syrie. En plaçant la focale sur les conditions du mouvement des individus, l’intention de cette étude est à la fois de mettre en exergue les imbrications entre les migrations économiques antérieures au conflit et la logique des mouvements actuels de réfugiés ; mais aussi de montrer de manière tangible l’évolution des mécanismes relationnels permettant aux exilés d’accéder à des ressources (informations, mobilité, logement, emploi) en dépit des contraintes structurelles auxquelles ils ne cessent d’être confrontés. Les représentations (carto)graphiques élaborées dans le cadre de cette thèse visent pour leur part à mieux rendre compte du caractère mobile, instable et particulièrement labile de ces dynamiques socio-spatiales.

La vente ambulante constitue la principale source de revenus pour la population de Deir Mqaren exilée en Jordanie

Thèse